BODY HARVEST

Tout d'abord, le scénario, pas bien épais il est vrai. 2016 : des méchants aliens ont presqu'anéanti l'humanité. Ces spécimens sont particulièrement agressifs et la nourriture préférée de leurs pondeuses n'est autre que les humains! Comme d'habitude, un super héros devra sauver le monde à lui tout seul, et pour cela il a inventé une machine à voyager dans le temps pour revenir aux origines de l'invasion. Vous commencerez en 1916, en Grèce, dans un décor chaleureux et accueillant, avant de partir pour Java en 1941, lieu exotique, mais temps pourri, suivi d'une grande ville des États-unis, et vous terminerez ce voyage en Sibérie en 1991, où les aliens ont pollué l'atmosphère et transformé la population en zombies, donnant un petit air de Carmageddon 64 au jeu! Enfin, le dernier niveau a pour cadre la comète à l'origine de l'invasion des aliens.

Le principe du jeu est assez simple, basé sur un mélange action/exploration. Action, car vous devrez repousser les différentes vagues d'aliens, sauver les riverains, etc. Et exploration, puisque vous devrez aider certains personnages, résoudre des énigmes, aller chercher un objet par-ci, trouver une clé par-là, faire sauter l'entrée d'un tunnel, trouver un camion de pompiers pour sauver des villageois d'un incendie,... Les niveaux, au nombre de cinq comme décrits plus haut, sont découpés en différentes zones. Pour passer d'une zone à une autre, il faudra abattre un demi-boss, le big boss vous attendant sagement à la fin de chaque niveau. Les véhicules sont nombreux et variés : camionnettes, motos, voitures, tanks, vions, hélicoptères, bateaux, vous aurez de quoi faire! D'autant que leurs caractéristiques sont assez différentes : accélération, vitesse, poids, armure, armement, consommation, sont autant de paramètres à prendre en compte. Et oui, il faudra faire attention à son carburant, celui-ci étant limité, il faudra faire le plein de temps à autre. Mais malgré cette variété, les mécaniques du jeu ne se renouvellent pas suffisamment pour éviter la lassitude. Les phases d'exploration sont vides et monotones, et les phases d'action, polluées par une jouabilité difficile, ne compensent pas cette monotonie.

Techniquement, le jeu est assez moyen, si les décors sont immenses et suffisamment variés, ils ne sont pas très beaux. Les couleurs sont criardes, le brouillard est envahissant et les textures manquent de détails. Cela va encore pour les deux premiers niveaux, l'ensemble est cohérent, mais une fois au 3e niveau, le mauvais goût éclate au grand jour : brouillard orange fluo (décidément ils aiment cette couleur), bâtiments roses, et j'en passe. Le quatrième niveau, avec son brouillard vert fluo (histoire de changer un peu), est tout aussi moche... De plus, les intérieurs sont ratés, il n'y a aucun effet de lumière, ce qui donne l'impression que les meubles "flottent". Heureusement, tout cela est affiché de manière suffisamment fluide pour que ça soit un minimum jouable. Je dis bien "un minimum", puisque la jouabilité n'est pas un modèle du genre, le héros est mou au possible et le système de visée est raté, vous ne pouvez pas vous déplacer en visant, juste faire des roulades sur le coté. Les véhicules sont quant à eux parfaitement maniables et ne posent pas de soucis, seul le pilotage des avions est assez délicat.