BANJO-KAZOOIE
Après 2 ans d'hégémonie du plombier italien sur le monde de la plate forme 3D, Rare décide de bousculer l'ordre des choses avec une nouvelle licence. En résulte un des meilleurs jeux de plate forme de tous les temps, voici pourquoi.
Gruntilda, la plus laide de toutes les sorcières a construit une machine diabolique pour voler la beauté de la sœur de Banjo et ainsi devenir la plus belle femme du monde! Après l'avoir kidnappée et s'être enfermée dans son repaire afin de peaufiner sa machine, elle va devoir subir l'intrusion de Banjo et Kazooie, bien décidés à ce qu'elle reste laide à tout jamais! Bien décidée à ne pas se laisser faire, Grunty a méticuleusement disposer moult barrières dans son repaire, pour les franchir nos deux compères doivent récolter les notes de musiques disposées dans les différents niveaux du jeu. Ils doivent aussi récupérer les pièces de puzzle qui permettent de déverrouiller les portes des différents mondes au nombre de 10 avec à chaque fois 10 pièces de puzzle, 100 notes de musique, ça fait un paquet d'items à récupérer, mais il n'y a pas de surenchère et le ramassage des items s'avère être un véritable challenge et non la corvée imposée par Donkey Kong 64. Voilà en ce qui concerne le principe du jeu déjà éprouvée avec Super Mario 64. Cela dit, ce Banjo Kazooie possède une identité qui lui est propre et que ne possède pas le plombier : l'humour est omniprésent et les différents personnages du jeu sont attachants et bien plus vivants que ceux de Mario 64, par exemple Grunty qui n'a de cesse de vous narguer en alexandrin, sa gentille soeur Brentilda qui vous balance tout un tas de ragots sur elle, Mumbo le magicien maladroit, tout cela participe grandement à l'ambiance délirante du jeu.
Bien sûr, tout cela ne serait pas possible sans une réalisation hors norme. A l'époque, Banjo a littéralement balayé tout ce qui se faisait sur console : textures de qualité, profondeur de champ énorme, mondes colorés et cohérents, aucune faute de goût ni de clipping ni tout autre sorte de bugs disgracieux, tout cela est évidemment affiché avec une insolente fluidité! Impossible de critiquer la technique de ce jeu, tant elle tient le haut du pavé sur N64 et même sur le monde des consoles de l'époque. Encore aujourd'hui, la version XLA du jeu, qui n'a subit aucune refonte graphique, s'avère très agréable à l'œil et il n'y a rien de choquant à rejouer à ce jeu qui est pourtant sorti en août 1998! Et que dire des différents mondes du jeu dont la qualité ne fait que croître au fur et à mesure qu'on avance : level design bien pensé, jouabilité parfaite, moults mini-jeux, boss, obstacles, transformations sont là pour notre plus grand bonheur! Chaque monde a son propre univers, ses propres ennemis, ses personnages ce qui nous donne un jeu particulièrement varié et dépaysant.