STAR WARS: EPISODE I: RACER

Star Wars Racer est un jeu de course de POD, ces drôles d'engins que l'on voit dans l'Episode 1 de la saga Star Wars. Ici, point question d'armes comme dans WipeOut, ou de turbos à la F-Zero X, TOUT se fait au pilotage! Choix de la bonne trajectoire, dosage des accélérations de freinages, virages serrés, poussées sur les concurrents trop encombrants, on ne peut compter que sur soi-même pour gagner des courses. Et autant le préciser d'emblée : remporter toutes les courses demande d'avoir un minimum de skill.

Le jeu propose trois modes de jeu. Tout d'abord, le mode Tournoi, trois "circuits" de base, composés chacun de 7 courses à la difficulté croissante : Amateur, Semi-Pro et Galactique. Un quatrième circuit, très mal nommé "Entraînement", offrira un accès à ses quatre courses aux meilleurs qui auront remporté les trois circuits précédents. Le mode "Jeu libre" vous permettra de jouer les courses déjà débloquées en mode Tournoi, en paramétrant le nombre de véhicules adverses, le nombre de tours, etc. Et enfin, le mode Contre-la-Montre, un classique des jeux de course, où vous courez seul contre le chrono sur les courses déjà jouées en Tournoi également.

Au début, vous aurez le choix entre une petite dizaine de concurrents, chacun avec leur POD de base. En gagnant des courses, vous débloquerez de nouveaux persos avec des POD parfois plus performants, ainsi qu'une certaine somme de Truguts (la monnaie du jeu) pour acheter des améliorations et de nouvelles pièces pour votre POD. De plus, votre POD s'abîme pendant les courses si vous subissez trop de chocs, il vous faudra donc engager des droïdes mécaniciens pour le réparer entre les épreuves, et même parfois devoir vous priver d'une pièce importante trop endommagée. Choisissez bien vos améliorations, car vous ne gagnerez pas assez pour tout acheter et monter un POD "ultime" avec des caractéristiques au maximum, même en finissant premier sur chaque course!

Comme déjà dit, Star Wars Racer est TRES corsé, et vous devrez maîtriser sur le bout des doigts les tracés sinueux, tout en évitant les concurrents de plus en plus aggressifs, qui commettent très rarement une erreur. Les 25 courses du jeu représentent un bon challenge, gratifiant quand on en vient à bout, mais qui procure une certaine frustration lorsque la moindre petite faute de trajectoire sur une longue course se paie cash et se solde par une défaite cinglante. Un mode "Facile" aurait été le bienvenu pour rendre le jeu accessible aux débutants. Ou alors c'est moi qui me fait vieux et moins "tolérant" avec le temps ^^

De plus, les POD sont très sensibles, et le gameplay vraiment réglé au millimètre. Attention donc aux mouvements de stick trop appuyés pour ne pas finir dans un mur. Heureusement, cette précision dans les contrôles, bien qu'un peu déroutante au début, permet de prendre des tracés (presque) parfaits avec un peu d'habitude, ce qui fait toute la différence sur les courses difficiles. Le bouton Z permet de prendre des virages plus serrés, indispensable dès qu'il faut enchaîner les courbes ou tourner à 90° après une longue ligne droite avalée à 800km/h.

Graphiquement, le jeu reste très beau malgré son âge. Pour de la 3D années 90, c'est déjà une petite performance. Alors certes, l'aliasing est bien visible, les décors ne sont pas hyper-détaillés, mais ça tient bien la route, et Star Wars Racer est loin de piquer aux yeux quand on y joue. Les environnements, bien que peu nombreux (plusieurs courses se déroulent au même endroit, en empruntant des chemins différents), sont très différents les uns des autres. On traverse des villes classiques ou futuristes, des marais, le désert, une planète enneigée, des grottes de lave, ou une ancienne mine, sans avoir l'impression de rester au même endroit.

Finissons par un des éléments phares des films Star Wars : la musique. Un jeu tiré de l'unviers de George Lucas DOIT avoir des musiques à la hauteur des compositions de John Williams. Heureusement, on retrouve la "patte" Star Wars dans les thèmes du jeu, que ce soit dans les menus ou pendant les courses. Malheureusement, elles se font très discrètes, pour ne devenir audibles qu'au troisième et dernier tour de chaque course. Pourquoi? Bonne question, d'autant plus que le bruit des PODs est lui complètement raté, ressemblant à celui d'un avion au décollage.