MACE: THE DARK AGE
Mace a été l'un des premiers jeux de baston 3D sorti sur N64 et reste sans aucun doute l'un des meilleurs, les concurrents ne s'étant pas bousculés pour le détrôner.
Comme d'habitude, le scénario n'est qu'un prétexte à la baston, puisqu'il s'agit de récupérer la Mace, gage de vie éternel et de toute puissance. Le jeu se déroule en l'an 1300. Seize personnages sont sélectionnables dont quatre sont cachés. Ichiro, Pojo, Grendal et War Mech se débloquent par des petites manips pas bien compliquées. Les combattants sont superbement détaillés et charismatiques mais sont trop anguleux. De plus, les animations manquent de naturel, et c'est globalement bien trop mou. Les décors sont quant à eux assez variables, certains sont superbes, comme le palais de Taria avec ses effets de lumières très réussis, mais d'autres assez vides et moches. Ils ont quand même le mérite d'être tous intégralement en 3D, une première à l'époque.
Le gameplay est lui assez catastrophique, les combos s'apprennent par cœur, il y en a assez peu et ils s'enchaînent mal, ça manque furieusement de dynamisme. On est très loin d'un Virtua Fighter ou d'un Dead or Alive, où tout est si fluide, si rapide, si efficace, d'autant plus que le pad N64 n'aide pas à jouer confortablement. Et pour achever le tout, la bande son n'est vraiment pas extraordinaire.
Quant aux différents modes de jeu, vous aurez droit au mode arcade, qui suit toujours la même série de 12 combats. Le mode training, qui se contente de placer un pantin comme adversaire, aucun menu ne venant expliquer les combos, vous devez tout trouver tout seul car ils ne sont pas non plus expliciter dans la notice! Et enfin, le mode 2 joueurs, pour lequel il vous faudra un ami sérieusement motivé ! Tout ça pour dire que la durée de vie est bien courte, surtout si vous n'adhérez pas au gameplay du jeu. Les plus motivés se casseront les dents sur la difficulté hallucinante du titre, le boss de fin étant particulièrement vicieux.
Au final, on obtient un jeu de baston plutôt joli, mais dont il n'y a pas grand-chose à tirer, tant la frustration qu'engendre la jouabilité lourdingue et la difficulté excessive prend le pas sur le fun que se doit de fournir un jeu de baston.